vendredi 5 décembre 2014

Catherine : premier rendez-vous

Moins d'une semaine après notre rencontre, et après une préparation prometteuse, j'ai donc retrouvé Catherine dans un café proche du Panthéon.

Dire que Catherine était cordiale et chaleureuse est un doux euphémisme. En fait, tout semblait vraiment trop facile. C'est comme si cette petite malgache quarantenaire au sourire espiègle et aux yeux rieurs était déjà conquise, même si une dernière crainte semble la retenir. Après quelques minutes, la question fatidique tombe abruptement : "es-tu marié ?"

Fidèle à mes résolutions suite aux histoires compliquées que le mensonge fait naître, je décide de répondre sans sourciller par l'affirmative, faisant déjà le deuil d'une relation qui aurait sans cela été évidente. Et là, divine surprise, Catherine me fait un magnifique sourire, me prend la main et pousse un ouf sonore de soulagement ! Elle m'avoue alors d'une traite que c'est la réponse qu'elle espérait, qu'elle aussi était mariée, avec des enfants et qu'elle est tellement contente qu'il en soit de même pour moi...

A partir de là, elle agit comme si nous étions déjà amants, ce qui est certes rassurant et confortable pour la suite des évènements, mais presque vexant, comme si je n'avais pas mon mot à dire et que mes intentions étaient évidentes et inéluctables. Bon, c'est vrai qu'elles le sont mais tout de même... Pour elle, tout semble clair, sans ambiguïté, sans alternative...

Je décide donc de faire un peu durer le plaisir, ne closant pas tout de suite, une longue balade dans le jardin (où elle me prend la main) et puis, n'y tenant plus, je l'embrasse sur un banc. Catherine est toute chamboulée, me demande d'arrêter parce que je l'excite trop mais ne peut résister chaque fois que ma bouche s'aventure contre la sienne, que ma langue s'y aventure langoureusement ou que mes mains s'abandonnent sur sa nuque ou contre sa taille... La raison (et la peur d'être vue) finit par l'emporter et nous cessons notre petit jeu, mais Catherine est tellement ravie d'avoir trouvé un amant (je suis le premier semble-t-il), me dit si souvent que je suis beau et m'envoie des messages tellement explicites dans les moments qui suivent notre séparation que la volupté de la prochaine étape ne fait guère de doute.

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