lundi 29 novembre 2010

Aicha est bizarre...

Dès le lendemain de notre premier rendez-vous coquin, nous étions, Aicha et moi, de nouveau au travail, assis à 20 mètres l'un de l'autre... Pas de remarque particulière de la part de nos collègues qui manifestement n'avaient pas saisis notre manège, malgré notre manque de finesse.

Les premiers jours, Aicha ne supportait pas de me voir entrer dans l'open-space où elle travaille, elle pouffait et était au bord du fou rire rien qu'en me voyant ! J'ai donc repris contact tranquillement par Messenger. Progressivement, nous avons parlé de notre relation et de ce fameux après-midi de jouissances partagées (Aicha semblait impressionnée par le nombre d'orgasmes que je lui avais procuré en quelques heures : 4, même si en soi cela ne me semblait pas extraordinaire... Elle n'avait manifestement jamais connu un amant si "productif"... Elle ne va pas être déçue !) Pour l'instant, elle se complaisait à dire que cela ne pouvait pas vraiment être arrivé, que tout était comme dans un rêve, et qu'elle allait finir par se réveiller...

Assez étonnament, Aicha avait avoué notre relation à son mari, lui disant textuellement : "cet après-midi, je suis allé avec un homme qui m'a fait jouir quatre fois"... Mais celui-ci, habitué manifestement à ce qu'elle lui raconte tout et n'importe quoi, ne l'avait pas cru et lui aurait déjà dit : "Tu sais Aicha, tu me fais peur, je n'arrive pas à savoir quand tu dis la vérité..." Bref, elle se satisfaisait de cette situation, disant qu'elle lui avait tout avoué mais que c'était son problème s'il ne l'avait pas cru...

Après quelques tentatives avortées de la revoir là où je l'avais embrassé la première fois (elle se défilait en m'expliquant à mot couvert que pour l'avoir, il fallait la surprendre mais qu'elle n'irait pas de son plein gré dans ce soin isolé en sachant ce qui allait se passer), je l'invitais dans une soirée informelle de la boîte qui réunit les expatriés... J'avais eu mes entrées quand je draguais Xin, une collègue chinoise, et, en amateur d'exotisme, j'y retournais volontiers... Comme nous étions partis un peu en avance, je trouvais un coin isolé pour l'embrasser de nouveau, elle se défendait mollement et me rendait de plus en plus mes baisers, et c'est en amoureux que nous nous rendîmes au bar du rendez-vous. Soirée agréable, assis l'un à côté de l'autre, nos jambes se collant de temps en temps et de plus en plus, même si elle n'accepta pas que ma main ne caresse sa cuisse... A la sortie, je n'eût pas trop de mal à l'entraîner dans ce même coin isolé où nous nous embrassâmes de plus en plus passionnément, et où, au cours de la discussion, elle m'avoua être amoureuse de moi et penser à moi tout le temps, avec obsession... Elle craignait manifestement que je ne partage pas ses sentiments... Évidemment, je ne peux pas dire que je l'aime, mais je lui dis la vérité : j'insistais sur le fait que notre relation était fraîche, qu'elle ne pourrait jamais remettre en cause mon couple, mais que moi aussi je pensais sans arrêt à elle et que j'avais envie d'elle sans arrêt et probablement pour longtemps... Honnêtement, j'ai peur de lui en dire plus et je cache un peu mes sentiments, j'ai l'impression d'enfin mener le jeu alors qu'avant, j'étais dans un état de dépendance et d'attente qui me faisait vraiment souffrir...

Durant la semaine qui suivit, Aicha me déclara de plus en plus sa flamme, tout en continuant son jeu de dupes, disant qu'elle était actuellement déprimée et que c'est cet état qui lui faisait me dire tout cela... Nous nous retrouvâmes le vendredi soir, au même endroit, sans que j'eus besoin de recourir à un artifice pour la faire venir (bon, elle fit bien semblant de devoir attendre quelqu'un au dernier moment, mais elle vint de son plein gré). Nous restâmes assis, blottis l'un contre l'autre dans le froid pendant près d'une heure et demi, alternant discussions et baisers enflammés... Ce que me dit Aicha était par contre de nature à justifier le titre de ce billet : oui, Aicha est vraiment bizarre, ou du moins, plutôt que bizarre, elle ne ressemble en rien aux autres filles que j'ai connu jusqu'alors, et j'ai vraiment du mal à en trouver la clef...

Tout d'abord, elle se bat constamment, me rejette ou me dit d'arrêter de l'embrasser... Bon, ça, maintenant, j'ai l'habitude, et je ne me gêne plus pour la forcer un peu... Elle m'a alors avoué que, lorsque son mari ne prend pas la peine de la chauffer, elle lui demande de la frapper et de la violenter pour la prendre... Cela remplace d'après elle les préliminaires et autres caresses qu'elle m'avait dit ne pas aimer, mais qu'elle avait manifestement adoré lors de notre après-midi de plaisirs... J'ai fait un petit test en la forçant un peu plus fort que d'habitude (oh, pas grand chose, je ne suis pas un violent et vraiment, ça ne m'excite pas...), lui tenant fermement la mâchoire pendant que je l'embrassais... Et bien c'est vrai, elle adore ça et c'est à cette occasion que j'ai enfin pu lui rouler un vrai patin, bien viril... Même ses timides plaintes semblaient implorer que je continue... Mais je ne continuerai pas, car, ce que je pense et mes lecteurs les plus perspicaces me donneront leur avis, c'est que ce désir de violence vient en fait en compensation de la tendresse et de la douceur qu'elle n'a pas eu, et qu'elle veut qu'on la force pour qu'elle puisse trouver un prétexte pour accepter de se donner... Mais le fait qu'elle adore tellement la façon dont je lui ai fait l'amour tend à me prouver que ce qu'elle veut avec moi, c'est quelque chose de différent et qu'elle préfère largement défaillir à cause de ma douceur que par ma force... Elle m'a d'ailleurs dit que ce qu'elle avait adoré avec moi, c'est le fait de me voir prendre du plaisir avec elle, et que mon orgasme l'a bouleversée... Elle n'avait m'a-t-elle dit, jamais vu physiquement jouir un homme, sous prétexte que les autres ne faisaient jamais sa taille (ça sert de n'être pas très grand en fait...), et cela a provoqué chez elle un plaisir immense de voir qu'elle donnait autant de jouissance...

Enfin, je vis son désarroi et sa crainte lorsque son téléphone sonna deux ou trois fois en une minute, son mari cherchant à la joindre avec insistance et envoyant successivement, à deux minutes d'intervalle, ces deux messages : "je suis rentré, où es-tu ?"  et "qu'est ce que tu fous putain ?"... Je crois que leur relation n'est pas vraiment basée sur le respect et la douceur, surtout qu'elle m'avait dit ne pas l'avoir vu de la semaine (horaires décalés paraît-il...)

Alors, elle est pas bizarre ma nouvelle maîtresse ?

4 commentaires:

  1. Tellement que je te conseil de faire attention ...
    Pas tres net cette histoire non ?
    A.

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  2. Ouais... En tout cas, je commence à comprendre d'où vient l'adage : "no zob in job"... C'est difficilement gérable une relation au travail, surtout adultérine !

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  3. et en plus avec un mari violent vous prenez un risque tous les deux! Bon c'est toi qui voit mais il faut parfois se demander si le jeu en vaut la chandelle dans ces situations ...

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  4. Et depuis novembre 2010, il ne s'est plus rien passé? Ou bien tu as décidé de la kidnapper, Aicha?

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