mercredi 15 octobre 2014

Lola : la première rencontre. Un p'tit coin d'parapluie...

Avec le recul, une des plus belles histoires que j'ai vécu comme infidèle est mon idylle avec Lola.
Bien sûr, chaque relation adultérine est une source d'excitation, de plaisirs. Chacune est unique, parce que ces rencontres, parfois fusionnelles, parfois laborieuses sont autant de reflets de ce qu'aurait pu facilement être ma vie. Toutes ces expériences sont autant de moments délicieux volés, d'existences parallèles, de joies et de sensations que je n'aurais jamais dû connaître, et ça les rend magique et extraordinaires.

Mais mon histoire avec Lola, ou plus exactement les souvenirs que j'en ai plus de trois ans plus tard, à elle seule justifie mon choix de vivre sciemment en dehors des règles rigides d'exclusivité sexuelle qu'est censé m'imposer le mariage.

J'ai rencontré Lola alors que j'attendais Aïcha en bas d'un immeuble de bureaux où elle m'avait laissé entendre qu'elle devait passer des entretiens. Rien n'était jamais simple avec ma maîtresse berbère : aucun rendez-vous n'était vraiment planifié, elle n'y paraissait de toute façon qu'aléatoirement selon la tension sexuelle que j'avais su patiemment créer chez elle. Quant à réussir à la coincer dans une chambre, cela supposait des trésors d'inventivité, de patience et d'abnégation. J'étais donc en pleine exécution d'un plan pour surprendre Aïcha, poireautant sur un banc, sous un abri car le temps se couvrait dangereusement quand j'ai vu Lola s'assoir sur le banc voisin. Presque instantanément, il s'est mis à pleuvoir, violemment. Nous étions fin mai ou début juin 2011. Elle s'abritait tant bien que mal sous un parapluie trop petit et je l'invitai à me rejoindre sous mon abri.

Lola a presque dix ans de moins que moi, ce qui lui faisait une jeune vingtaine à cette époque. Un très large sourire, des yeux rieurs et un corps de sportive dont la grâce et la fermeté ne parvenait pas à être caché par ses vêtements de mi-saison.

J'ai eu beaucoup de chances dans la conversation qui s'est engagé : j'ai tout de suite deviné à sa physionomie qu'elle était malgache (elle avait vraiment des faux airs d'Honorine) et que j'avais fait les mêmes études qu'elle dix ans plus tôt. Elle fut parfaitement bluffée par ma maîtrise du malagasy (enfin de deux trois phrases apprises avec Honorine), ne se montra pas effarouchée quand je touchai sa main "innocemment" au hasard de la conversation et suffisamment intriguée pour consentir à me laisser son numéro avant de partir rejoindre son copain qui devait sortir de son stage d'une minute à l'autre et qu'elle était venue accueillir.

J'étais pour ma part vraiment sous son charme, alors qu'objectivement Lola n'est pas parfaite, elle a un léger strabisme, est un peu trop prognathe... Mais il y avait une alchimie, un truc qui m'attirait chez elle. C'est inexplicable et heureusement ! En tout cas, je me souviens encore, plus de trois ans plus tard, combien j'avais dû lutter contre mes résistances internes avant d'oser lui demander son numéro et la joie que j'avais éprouvé quand elle me l'avait donné (je ne débuterai mon bootcamp contre la timidité qu'un an plus tard)

Elle conviendra plus tard que jamais de la vie elle ne songeait à me revoir à ce moment-là, mais la courte conversation que nous avions eu m'avait donné quelques éléments sur elle : son prénom, les concours dont elle attendait les résultats et une tendance à la croyance ésotérique (c'est parce que je l'aime trop que je n'appelle pas cela de la naïveté ou de la crédulité). Des éléments qui allaient suffire pour que je parvienne à l'inciter à me revoir grâce aux quelques SMS que je lui envoyai quelques jours plus tard.

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