mardi 11 novembre 2014

Marielle, jolie gabonaise croisée sur un quai de RER

Cet article est le premier d'une série d'une vingtaine. Ils ne sont pas terminés (ni commencés d'ailleurs pour la plupart), mais je les insère pour qu'une fois rédigés, ils s'intègrent dans une chronologie à peu près cohérente, parce que c'est quand même pas mal le foutoir dans ce blog...

Ces articles traitent des principales rencontres que j'ai pu faire grâce à mon "bootcamp" durant lequel j'ai abordé un peu plus de 200 inconnues dans la rue.

La première fut Marielle, une gabonaise d'une trentaine d'années, très jolie (notée HB8 en première impression). C'était la 23ème fille que j'abordais ainsi.

La rencontre

Bien que cela date de septembre 2012, je me souviens assez bien de cette première rencontre fugace. C'était un dimanche, sur les quais du RER, et je n'étais pas habillé en business comme d'habitude, mais très très relax : des baskets pourries, un short pas terrible et un T-shirt convenable. Aborder dans ces conditions était un peu un nouveau défi, une étape de plus dans l'exploration des limites de ma zone de confort, dépouillé de ce costume qui me donne plus de prestance et de légitimité.

A contrario, Marielle était très classe, bien habillée, sexy et maquillée. Elle marchait à ma rencontre et je l'abordai très simplement : prétextant n'avoir que peu de temps (de toute façon son RER arrivait bientôt), je lui dis juste que j'étais intéressé pour la revoir dans la semaine et faire sa connaissance. Simple, direct, sans trop d'ambigüité, c'est le principe de ce bootcamp : aborder de façon directe pour ne plus avoir peur du rejet et de l'échec. Comme dans la plupart des cas, cette demande est suivi par un premier refus de la cible. Plus ou moins appuyé selon son niveau immédiat d'intérêt. La communauté de la séduction en ligne parle de 'Bitch's Shield' et ce mécanisme quasi-automatique serait un filtre contre les apprentis dragueurs qui ne sont pas assez sûrs d'eux ou motivés. Celui de Marielle n'étais pas très appuyé, elle me dit juste qu'elle ne pourrait pas me voir dans la semaine qui venait... J'insistais donc gentiment avec quelque chose du genre : "je sais, c'est un peu direct et on n'a pas beaucoup de temps mais donne moi ton numéro et promis, je te rappelle et je prendrai le temps de te draguer de façon beaucoup plus calme..." Encore une fois, on est dans l'explicite. Elle rit et répète "me draguer" comme une lycéenne flattée, c'est trop mignon. Et puis elle me donne son numéro, on discute une petite minute à propos de son accent qui vient du Gabon, on échange nos prénoms et hop, je m'en vais juste avant l'arrivée du RER.

Schéma de drague parfaitement classique, num-close propre et fluide, petit fluff afin de créer un petit ancrage pour faciliter la reprise de contact et auto-eject pour garder la crédibilité de l'approche et paraître "hard to get". Je suis encore aujourd'hui toujours épaté par le fait que tout ceci a été parfaitement analysé et codifié par différents ouvrages et les communautés de drague en ligne. C'est un schéma qui fonctionne, manifestement assez universellement... C'est flippant de se dire qu'on raisonne tous de la même manière alors qu'on est tous persuadés d'être des libre penseurs. Enfin bref.

Phone game et premier rendez-vous

Je la rappelle trois jours plus tard. Je ne sais plus ce que je lui raconte mais j'ai noté à l'époque qu'elle m'avait trouvé drôle, et nous organisons un rendez-vous en début de semaine suivante. Je la rappelle la veille pour confirmer comme nous avions prévu de le faire et elle montre des signes d'intérêt évidents : elle décroche tout de suite, rit aux blagues très spontanément...

Nous nous retrouvons dans un café et le courant passe très bien : je tente rapidement une approche tactile autour d'une petite histoire sur l'ayurvéda, je prends son pouls et finis par passer derrière sa chaise pour lui masser les épaules. Elle me raconte sa vie, sa famille, son job (informaticienne !), on trouve des points communs, je sexualise la conversation sans problème en parlant du Kama Sutra (très indien comme thèmes), ses fantasmes...

Puis, je lui propose d'aller se balader dans un autre endroit, une expo d'art un peu participative juste à côté. Cela peut sembler représenter un risque de changer d'environnement quand le rendez-vous se passe si bien, mais ça permet d'avancer dans la relation : on n'est déjà plus au premier rendez-vous mais au second, celui où la codification des 'dates' à l'américaine veut qu'on puisse tenter d'embrasser à la fin... Tout se passe comme dans le café, belle complicité, elle s'amuse bien et, on finit tout naturellement par s'embrasser sur un banc à la sortie. Pas de résistance feinte ni réelle, un excellent souvenir.

Marielle a des lèvres très charnues et une grande, une immense bouche. Et elle l'ouvre énormément en embrassant, on a l'impression de tomber dans un gouffre, d'être happé. C'est un peu déroutant mais évidemment très agréable de se faire dévorer de la sorte. On est bien tous les deux, on s'embrasse et s'enlace longtemps avant de nous dire au revoir et à bientôt...

Après ce début prometteur, ce fut la douche froide. Marielle ne répond plus vraiment aux SMS, annule le prochain rendez-vous au dernier moment sous un prétexte à moitié fallacieux et finalement, prêt d'un mois et demi après cette soirée, elle m'annonce qu'elle a perdu son job et qu'elle va rentrer au Gabon...

Je n'aurais finalement des nouvelles que près de six mois plus tard. Marielle est bien à Libreville comme en témoigne son nouveau numéro de téléphone. Elle semble avoir retrouvé sa joie de vivre, débarrassée de certains soucis matériels et ayant quitté cette vie parisienne qu'elle n'aimait pas pour retrouver son pays qui lui manquait tant. Nos derniers échanges datent de mars 2014. Amicale et ouverte, elle me dit s'ennuyer un peu au Gabon mais vivre simplement. Il ne fait guère de doute que nous passerions d'agréables moments si je répondais à son invitation de passer la voir, mais bon, ce n'est pas prévu...

Allez, je lui envoie un petit message ce soir avec un petit souvenir : je viens de visiter la troisième édition de l'exposition participative que nous avions visité ensemble et je lui dis : "sans toi c'est beaucoup moins rigolo à tester". Ce n'est pas faux. Cette année j'étais avec Ina, une jeune sénégalaise dont je vous parlerai bientôt, mais avec qui le contact est passé beaucoup moins bien qu'avec ma belle gabonaise exilée...




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